En Martinique, Ségolène Royal revient sur les traces de son enfance

Publié le par Hussein NABRI

"On n'oublie jamais les couleurs, les odeurs, les ambiances de son enfance": c'est par une rapide visite au couvent Saint-Joseph de Cluny de Fort-de-France, où elle été en classe élémentaire pendant trois ans, que la candidate du PS Ségolène Royal devait débuter vendredi le deuxième jour de sa visite en Martinique. Jeudi, le quotidien "France-Antilles" affichait en "une", sous le titre "Retour au pays de son enfance", la photo de classe de CE2 de l'année scolaire 1960-61 de la petite Marie-Ségolène Royal, bras croisés, vêtue d'un chemisier blanc et d'une jupe plissée écossaise -toujours en vigueur aujourd'hui dans le couvent- avec une quarantaine de fillettes de la 9eA. Elle a été scolarisée dans le pensionnat trois ans, au gré des affectations de son père, le colonel Jacques Royal. "Je me souvenais de quelques visages", "ça m'a beaucoup touchée", a-t-elle confessé. Lors de cette visite chronométrée, l'ex-demi-pensionnaire pourrait retrouver d'anciennes camarades de classe. "On n'oublie jamais les couleurs, les odeurs, les ambiances de son enfance. Moi j'ai passé ici trois années de ma vie très importantes, de l'âge de 6 à 10 ans", a-t-elle confié. Un souvenir qui ne l'a pas quittée après son départ de Martinique pour la Lorraine. "Je me souviens même après, j'avais une telle nostalgie que quand j'avais des travaux scolaires à faire, je réécrivais toujours des poèmes sur la Martinique. En général d'ailleurs, j'avais le premier prix de poésie!". "Ce sont des années qui m'habitent encore aujourd'hui", a-t-elle glissé, ajoutant être venue retrouver la "lumière, les odeurs, le bonheur, l'espace". Elle ne se rendra pas dans son ancienne maison du camp militaire de Balata. "On ne l'a pas retrouvée", a-t-elle expliqué. Ségolène Royal était revenue sur l'"île aux fleurs" de février à octobre 1978 pour effectuer son stage d'énarque à la préfecture de Fort-de-France. Cette même année, elle a pris sa carte au PS dans une section du VIe arrondissement de Paris. Dans "France-Antilles", le chef de bureau du cabinet du préfet de l'époque, Christian Gallion, raconte une scène cocasse, qui témoigne d'un tempérament déjà bien trempé. Son directeur de stage, le directeur de cabinet du préfet Marcel Matteacci, lui demande un jour de s'installer dans un autre bureau que le sien. "Refus de Mlle Royal", rapporte M. Gallion. M. Matteacci profite d'un matin pour effectuer le changement. "Elle arrive au moment où les agents déménagent son bureau. Aussitôt, elle s'assied dessus pour les empêcher de le faire", s'amuse M. Gallion. "Elle était jeune, mais avait du caractère. Elle savait ce qu'elle voulait". Quatrième d'une famille de huit enfants, Ségolène Royal avait déjà eu l'occasion de revenir sur les traces de son enfance au Sénégal, fin septembre. Elle a en effet vu le jour le 22 septembre 1953 sur la base militaire de Ouakam, près de Dakar, où son père était en poste. Source: NouvelObs & AP | 26.01.2007 | 06:56

Publié dans segmond500

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