Ségolène Royal propose « une France rassemblée »

Publié le par Hussein NABRI

Lors de son premier meeting d’avant le second tour, lundi soir à Valence (Drôme), la candidate de la gauche a lancé un appel à la mobilisation sur le socle des valeurs du pacte présidentiel.

« Une campagne présidentielle n’est pas une union arithmétique, mais une dynamique, ce n’est pas une addition mais un souffle », a lancé, lundi soir à Valence (Drôme) devant cinq mille personnes Ségolène Royal, lors de son premier meeting d’avant le second tour. Elle a remercié les neuf millions d’électeurs qui lui ont fait confiance dès dimanche dernier, et de saluer « l’appel sans faille et sans exception » en sa faveur de tous les candidats de gauche et écologistes du premier tour, la candidate a lancé un appel « à la mobilisation dans chaque rue, chaque quartier, chaque maison » pour porter « cet espoir de réconciliation, cette France rassemblée ». Selon elle, ce rassemble- ment est d’autant plus pos- sible, qu’elle affirme « sa fidélité aux valeurs de gauche » qui « constituent son socle », face « aux vieilles recettes qui ont fait leur temps, les recettes libérales ou ultralibérales qui ont montré leur inefficacité ». Et de faire gronder l’assistance en évoquant le soutien de l’ex-premier ministre italien Silvio Berlusconi à Nicolas Sarkozy. « On sait à quel modèle d’Europe cela correspond », a ironisé Ségolène Royal, parlant « d’Europe ultralibérale qui délocalise », et qui fonctionne sur le mode du « tout marché ». Une Europe à laquelle elle oppose celle « du dépassement du clivage entre les oui et les non du référendum français ». Dans son discours assez court, elle a aussi plusieurs fois dénoncé « le système actuel dont les Français, selon elle, ne veulent plus, n’en peuvent plus ». « Un système verrouillé par un seul clan, un seul parti », « un système qui croit pouvoir aller de l’avant en précarisant et en baissant les salaires ».... Une insistance qui visait d’évidence à capter l’attention et les voix qui se sont portées sur François Bayrou avec la conviction de l’efficacité électorale contre Sarkozy. Avant d’entrer dans la salle, la candidate avait confirmé à la presse les propos tenus quelques minutes auparavant à Paris par son directeur de campagne Jean-Louis Bianco. Celui-ci avait déclaré que Ségolène Royal « tendait la main à François Bayrou et à ses électeurs ». La candidate a précisé qu’elle était en effet disponible en ce sens « pour un débat ouvert, public et transparent » autour des « valeurs du pacte présidentiel ». Pas question « de petits arrangements entre amis, de négociations d’arrière-boutiques, d’échanges ». À Valence, la candidate a insisté sur « la société du pleinemploi ». « Ce défi, c’est celui de la France qui va gagner cette bataille. » Et de redonner son credo : « En distribuant du pouvoir d’achat, notamment pour les bas et moyens salaires, sans peser sur les entreprises de main-d’oeuvre pour lesquelles les aides seront modulées, c’est comme cela que l’on défend la valeur travail » et non en proposant des heures supplémentaires « au détriment du plus grand nombre », comme la droite l’affirme. Ségolène Royal l’a répété : son objectif est la croissance. Selon elle, cela passe par la réconciliation entre l’efficacité des entreprises qui respectent les salariés, qui créent des emplois et innovent, et le développement d’un dialogue social moderne, permettant des compromis sociaux, assorti d’une sécurité sociale professionnelle. « C’est une dynamique, c’est un souffle que nous devons porter. J’en ai le courage, j’en ai la volonté, j’en ai l’exigence. » Dominique Bègles L'humanité

Publié dans segmond500

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