Douze candidats, dont Bové, sur la ligne de départ

Publié le par Hussein NABRI

Par OLIVIER POGNON

Les prétendants sont moins qu'en 2002. 16 615 parrainages ont été validés par le Conseil constitutionnel. ILS SONT DOUZE. José Bové, qui, était sur le fil du rasoir, a franchi la barre des 500 parrainages. La liste officielle des candidats à la présidence de la République a été proclamée solennellement hier par Jean-Louis Debré, président du Conseil constitutionnel, entouré des autres Sages. Les noms des candidats ont été annoncés dans l'ordre suivant qui avait été auparavant tiré au sort : Olivier Besancenot (LCR), Marie-George Buffet (PC), Gérard Schivardi (Parti des travailleurs), François Bayrou (UDF), José Bové (Pour une alternative antilibérale), Dominique Voynet (Les Verts), Philippe de Villiers (MPF), Ségolène Royal (PS), Frédéric Nihous (CPNT), Jean-Marie Le Pen (FN), Arlette Laguiller (LO) et Nicolas Sarkozy (UMP). Cet ordre déterminera celui de l'attribution des panneaux électoraux et la disposition des bulletins dans les bureaux de vote. Jean-Louis Debré a souligné que ces candidats étaient moins nombreux qu'en 2002 (il y en avait eu 16), mais plus qu'en 1995 (9), 1988 (9) et 1981 (10). C'est le même nombre qu'en 1974 et nettement plus qu'en 1965 (6) et en 1969 (7). Lors de ces trois premières élections présidentielles au scrutin universel le nombre de parrains exigé n'était que de cent. Sur 12 postulants, quatre sont des femmes, une proportion jamais atteinte auparavant. Mais surtout l'une d'elles, Ségolène Royal, a pour la première fois une chance de l'emporter, même si son étoile a pâli ces dernières semaines. Autre caractéristique du prochain scrutin : la relative jeunesse des candidats. La plupart d'entre eux sont des quinquagénaires, à commencer par les trois favoris : Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal et François Bayrou. On notera aussi cette spécificité typiquement française qu'est la présence de trois candidats « anti-libéraux » qui concourront au nom de formations trotskistes : l'indétrônable Arlette Laguiller, le facteur Olivier Besancenot et Gérard Schivardi. Sans compter l'altermondialiste José Bové et la communiste Marie-George Buffet.

Une quarantaine de postulants

À cinq semaines du scrutin, en 2002, nul n'envisageait d'autre hypothèse qu'un duel ChiracJospin. On sait ce qu'il en est advenu. Cette fois, nul ne se hasarderait à dire avec certitude qui seront les deux premiers candidats au soir du 22 avril. Quatre concurrents sortent du lot :  Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy et François Bayrou, crédités de plus de 20 % des voix chacun - ........-, ainsi que Jean-Marie Le Pen (de 11 % à 14 % d'intentions de vote) ...... Une quarantaine de postulants avaient fait part de leur volonté de participer à la course, mais la majorité d'entre eux ont été contraints de jeter l'éponge, comme l'écologiste Antoine Waechter ou l'architecte « utopiste » Roland Castro. Jean-Louis Debré a indiqué que « 30 personnes avaient fait l'objet d'au moins un parrainage valide ». Le Conseil a validé en tout 16 615 parrainages, après en avoir reçu quelque 16 900 sur 42 000 formulaires envoyés aux élus à même de parrainer un postulant. Pour l'élection de 2002, 17 815 formulaires de présentation avaient été validés. Si pour François Bayrou, Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy, et Marie-George Buffet, appuyés par des partis disposant de nombreux élus, la recherche des parrainages n'a été qu'une formalité, elle fut au contraire un parcours du combattant pour les autres candidats, et notamment Jean-Marie Le Pen, pourtant finaliste en 2002. Leurs difficultés ont déclenché une réflexion sur une réforme du système. Parmi les idées avancées : supprimer la publicité des parrainages, instaurer un parrainage par un grand nombre de citoyens ou qualifier les candidats ayant obtenu un score minimal aux précédents scrutins.Source: Le Figaro Publié le 20 mars 2007 Actualisé le 20 mars 2007 : 07h20

Publié dans segmond500

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
T
 elle partie 
Répondre