Le rassemblement à la mode Ségolène Royal

Publié le par Hussein NABRI

Ségolène Royal entame une énième nouvelle phase de sa campagne entourée d'un maximum d'éléphants du parti socialiste. Sans céder à la facilité de comparer cette arrivée en masse à un troupeau, il apparaît clairement que la candidate ne pouvait pas faire appel à certains de ces dirigeants PS et pas à d'autres. Pas question par exemple de s'appuyer trop visiblement sur Dominique Strauss-Kahn et sa solide réputation de compétence économique teintée de sociale démocratie. Pour Ségolène Royal ce serait s'enfermer dans une ligne politique et donc perdre de son autonomie.
Il n'aurait pas été habile non plus d'opérer un rapprochement exclusif avec Laurent Fabius. Tout au plus était-il utile de faire avec lui samedi le premier meeting de cette nouvelle phase pour montrer que l'entente est possible avec ceux qui ont voté non au référendum sur la Constitution européenne. De plus, chacun sait au PS que le courant fabiusien compte en son sein de nombreux élus et qu'il convenait de les mobiliser.
Demander enfin le soutien de Lionel Jospin achève de donner cette impression de rassemblement de toute la famille socialiste à laquelle la candidate tient beaucoup désormais. Que l'ancien Premier ministre ait accepté d'entrer dans le jeu laisse entendre qu'il n'exclut pas de jouer un rôle en cas de besoin au Parti socialiste.
En novembre dernier, juste après avoir été désignée au premier tour par les militants socialistes, Ségolène Royal avait indiqué à son entourage qu'elle ne voyait pas la nécessité de se réconcilier avec ceux qui l'avaient combattue pendant la campagne interne. Les temps ont bien changé. Au moment où la candidate multiplie les efforts de redressement de sa campagne il lui est apparu indispensable de regrouper son camp.
Sans quoi il commençait à y avoir des risques d'évasion. François Bayrou faisait savoir qu'il pourrait, s'il était élu Président de la République, choisir Dominique Strauss-Kahn comme Premier ministre. Bernard Kouchner qui approuve volontiers tout ce qui contribue à dépasser le clivage droite-gauche recevait les louanges même de Nicolas Sarkozy ! DSK et Bernard Kouchner sont aimablement rappelés à leur appartenance de gauche : ils siègeront avec onze autres personnalités au Conseil du pacte présidentiel de Ségolène Royal. Le troupeau socialiste est dans l'enclos.
La base du parti socialiste n'aurait pas admis qu'un éléphant refuse de rejoindre l'équipe de campagne de Ségolène Royal. Ce qui fait dire aux conseillers de la candidate que c'est elle qui tient les éléphants et non l'inverse. L'épisode du député Eric Besson est dépassé. Il y a dix jours il avait rendu sa carte du PS pour cause de désaccord sur les méthodes de la candidate. Ségolène Royal fait maintenant le pari que l'ensemble des responsables du PS auront leur rôle dans des structures de campagnes renouvelées et démultipliées, avec réunions hebdomadaires du Conseil du pacte présidentiel, pôle d'expression et de communication, meetings à travers la France etc..
En même temps, celle qui est au sommet de cette réorganisation et qui dirige le tout, c'est elle. Source: http://www.rtl2007.fr R. Arzt 27/02/2007 21h15

Publié dans segmond500

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