Ségolène Royal a « pris acte » de la décision de la direction socialiste: L'Exclusion de Frêche

UNE AUTRE décision était-elle possible ? Sans doute pas, compte tenu de la polémique. Le PS a exclu samedi de ses rangs Georges Frêche, président de la région Languedoc-Roussillon, à l'unanimité des membres de la commission nationale des conflits. L'ancien maire de Montpellier, qui avait déjà créé le scandale en traitant les harkis de « sous-hommes », était jugé par les socialistes pour ses propos sur le nombre de joueurs noirs en équipe de France de football, en novembre dernier. « Il est apparu aux membres de la commission que sans conteste, ces propos, au-delà de leur caractérisation pour le droit, ne sont pas compatibles avec les valeurs d'égalité et de respect des droits humains qui fondent depuis toujours l'engagement du PS », a expliqué la commission dans un communiqué. À la Guadeloupe, où elle se trouvait, Ségolène Royal et son équipe s'attendaient à cette décision. Le soulagement n'en est pas moindre. Le soutien de Frêche, qui lui avait apporté ses voix durant la campagne interne, était devenu de plus en plus encombrant....... « C'est un parti de droit »
À Pointe-à-Pitre, Ségolène Royal s'est refusée, samedi, à tout commentaire sur l'exclusion de Georges Frêche. Elle a laissé son codirecteur de campagne, François Rebsamen, oeuvrer dans cet exercice diplomatique. « Ségolène Royal avait fait connaître sa position, elle prend acte d'une décision prise à l'unanimité », a-t-il sobrement expliqué. Dans ces territoires où la question du racisme est plus que sensible, le cas Frêche était sur toutes les lèvres. Vendredi soir, à la Martinique, Philippe Edmond Mariette, du parti Bâtir le pays Martinique, avait lancé, quelques minutes avant que Royal ne prenne la parole : « Chaque fois que la France réussit, y compris dans le sport, elle le doit à sa diversité.».............Source: Le figaro.fr, Publié le 29 janvier 2007,Actualisé le 29 janvier 2007 : 07h22